Le ministre de l’industrie, Eric Besson, a rendu public hier le nouveau barême du bonus-malus pour 2012. Les voitures à bonus seront beaucoup moins nombreuses qu’avant, ce sont celles qui rejettent moins de 106 g/km de CO2. Les voitures hybrides mises à part, puisqu’elles ont droit à un bonus spécifique de 2000 €, il n’y a guère que des petites voitures pour rejeter aussi peu de CO2, et le plus souvent avec un moteur diesel.
De l’autre côté, les voitures qui rejettent beaucoup de CO2 seront fortement taxées, avec un malus porté à 3600 € (!) pour celles qui rejettent plus de 230 g/km. Autrement dit, quand le principe du bonus-malus est celui de la carotte et du bâton, la carotte ne vaut plus grand chose, elle ne représente plus que 100 € pour les autos de 91 à 105 g/km, alors que le coup de bâton va faire sérieusement mal.
Le gouvernement explique que ce mal est nécessaire pour équilibrer le système du bonus-malus, fortement déficitaire depuis ses débuts, donc à l’avantage des automobilistes. On saura en 2013 si le barême établi par ce gouvernement permet d’équilibrer le budget. A la reflexion, c’est ce que nous souhaitons. Parce que si le gouvernement peut légitimement avoir une politique d’orientation des automobilistes, vers les modèles qui rejettent le moins de CO2, il n’a pas vocation à soutenir le marché automobile.
On conseillera néanmoins tous les automobilistes qui songent à l’acquisition d’une voiture neuve, de réaliser leur achat cette année, si l’auto rejette plus de 140 g/km de CO2. C’est là en effet que se situe le nouveau seuil du malus.