Avec 2 204 065 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 2,1% par rapport à 2010. La tendance est clairement à une contraction, et on prévoit que les ventes de voitures neuves seront tout juste de 2 millions en 2012. Le dernier mois de 2011 est tristement indicatif pour l’avenir, il était à moins 17,4% par rapport à décembre 2011. On se rappelle bien sûr, que le dernier mois de 2010 avait été boosté par l’arrêt de la prime à la casse, mais décembre 2011 était le dernier mois où nombre de petites voitures ont pu recevoir un bonus écologique de la part du gouvernement. Le nouveau barême 2012 est bien moins avantageux, c’est une raison de plus pour orienter les ventes à la baisse.
On peut ensuite estimer que certains ne seront pas satisfaits de leurs résultats en 2011, et qu’ils voudront faire mieux en 2012. C’est notamment le cas des 3 marques françaises. La part de marché de Peugeot a baissé de 7,7%, celle de Renault de 8,5%, seul Citroën se maintient à peu près grâce à sa nouvelle gamme DS, mais il est tout de même en baisse de 1,5%. Côté italien, la situation n’est guère meilleure, mais on imagine que la rentabilité a moins souffert que le chiffres d’affaires. Car si les français en 2011, ont acheté nettement moins de voitures italiennes qu’en 2010, ils ont acheté des modèles plus chers. La part de marché de Fiat est en baisse de 21%, mais celle d’Alfa Romeo est en hausse de 24%, comme celle de Lancia, de 18%. Ces 2 marques sont parmi les gagnants de 2011, on peut citer à leurs côtés, Audi qui est à +15%, Nissan, +32%, Mini +20%, ou Kia, +16%.
Les coréens ont déjà indiqué des objectifs très ambitieux pour 2012, ils vont continuer avec une politique tarifaire très aggressive. Chevrolet suivra assurément ce rythme, et Toyota fera probablement de même. Fait choquant en effet, Nissan a vendu plus de voitures que Toyota, en France en 2011. Bref, beaucoup de constructeurs voudront améliorer leurs résultats de 2011, alors que les perspectives économiques du pays s’annoncent difficiles. Les rabais seront inévitables.